Un Vin Chargé d’Histoire
L’histoire du clairet de Quinsac remonte à la guerre de Cent Ans. Ce vin très particulier, ni rouge ni rosé, existe depuis que l’Aquitaine était province anglaise. Les Anglais ramenaient dans leur pays le jus de raisin en fermentation sur des bateaux pour traverser la Manche. Il ne leur restait plus qu’à déguster ce vin jeune et fruité quand ils arrivaient à bon port.
Tombé dans les oubliettes à la fin du 19 ème siècle, il dut alors sa résurrection à Roger Amiel, le premier président de la Cave coopérative de Quinsac. Dans les années 50, grâce aux conseils éclairés d’Émile Peynaud, éminent œnologue bordelais, Roger Amiel eut l’idée de remettre au goût du jour ce vin historique en reprenant les bases de sa vinification.
Méthode de Vinification
Le clairet est un vin à macération courte. À base de raisin rouge (100 % merlot), la vendange macère dans la cuve vingt-quatre à quarante-huit heures maximum. On pratique alors une « saignée », c’est-à-dire qu’on vide la cuve de son jus, sans le marc. Ce jus est alors récupéré dans une autre cuve, débarrassé de toutes les peaux et pépins. Sa transformation commence alors. On va le laisser en cuve à basse température durant dix à quinze jours. Puis le clairet sera prêt à la dégustation.
La Cave de Quinsac
Créée en 1949, la Cave coopérative de Quinsac regroupe une trentaine de coopérateurs répartis sur 13 communes longeant les coteaux de la Garonne, rive droite. Au total, 230 hectares de vignobles pour une production annuelle de 9 000 à 12 000 hectolitres, toutes appellations confondues. Car la cave de Quinsac ne produit pas que du bordeaux clairet. Bordeaux rouges, bordeaux blanc sec et bordeaux moelleux, bordeaux rosés et crémant de bordeaux sont exportés dans le monde entier.